Pascale-Milani-BIOMECA

Parlez-nous de vous Pascale

Je m’appelle Pascale Milani et ai créé un laboratoire qui procure des tests d’évaluation pour des produits cosmétiques et pharmaceutiques et qui propose une plateforme de développement d’outils de diagnostics. J’ai un doctorat en biologie et je me suis beaucoup intéressée au cours de ma thèse à la physique, considérant la cellule comme un objet. Après ma thèse, j’ai intégré un laboratoire de physique puis de biologie. J’y ai rencontré Julien, mon collaborateur actuel. J’ai été contactée par le groupe L’oréal. C’est là que j’ai réalisé qu’il y avait un besoin réel en dermo-cosmétique, milieu dans lequel il n’y avait aucun moyen de mesures en ce qui concerne l’élasticité et la fermeté alors que ce sont les bénéfices produits vendus. J’y ai réfléchi pendant deux ans, d’abord seule puis avec Julien. Pour la petite histoire, Julien s’intéressait beaucoup à l’entrepreneuriat et a fait un parcours « création et gestion d’entreprise » pendant sa thèse. En 2016, nous avons eu connaissance du concours JEA et avons postulé. On a eu le prix du « Projet Prometteur », ce qui nous a permis de financer la création de BIOMECA, notre entreprise, d’être accompagnés par Nicolas et de travailler de suite sur notre Business Plan. Julien et moi avons des missions et fonctions aujourd’hui bien définies alors qu’au début, nous faisions un peu tout tous les deux. Julien s’occupe de la gestion, de la comptabilité et de la finance et moi, de tout ce qui est gestion de projets scientifiques, du commercial et du marketing. BIOMECA travaille toujours dans la santé en cancérologie mais surtout en dermo-cosmétique. Nous sommes désormais 5 et je peux me dégager du temps pour la R&D.

 

Racontez-nous votre rencontre avec Nicolas

Suite au concours JEA, on nous a attribué Nicolas comme coach. Il a été emballé par le projet et nous a bien aidés à monter notre business plan et à élaborer notre pitch, deux choses qu’on ne savait absolument pas faire. On ne s’est vu que 4h mais ça nous a bien structurés. Il nous a aidés à réfléchir à la structuration de notre activité, ce qui n’était pas évident pour nous. Par la suite, je suis restée en contact avec Nicolas et j’ai suivi sa formation Entreprendre Dans Le Conseil.

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Quelles étaient vos interrogations à l’époque et les enjeux pour vous ?

Des interrogations, j’en avais pleins et ça touchait tous les domaines. L’entrepreneuriat c’était l’inconnu pour moi. Je ne suis pas née commerciale, du tout. J’ai toujours été dans la science. Se vendre était compliqué pour moi. Je ne savais pas quelle tarification appliquer. Mais je me suis rapidement aperçue que ça se faisait assez naturellement. A partir du moment où on sait de quoi on parle, qu’on connaît les bonnes techniques, ça roule.

 

Quels bénéfices avez-vous retiré de l’accompagnement ?

La formation m’a beaucoup apporté, même personnellement. Ça m’a appris pleins de choses sur moi, y compris sur ce que j’étais capable de faire. Je pensais être plus à l’aise à parler avec des scientifiques car je viens de ce milieu et je me rends compte aujourd’hui que je suis plus à l’aise pour parler avec des clients. En formation, on a fait des simulations d’entretien, du training, ce qui m’a beaucoup apporté. Le travail sur les objectifs personnels, « les gros cailloux » comme les appelle Nicolas, m’a aussi beaucoup servi. Cela m’a permis de structurer ma pensée. Et aujourd’hui, je suis ravie de respecter les objectifs que je m’étais fixée. Nicolas nous a présenté notre avocat, qu’on a d’ailleurs sollicité à nouveau récemment pour la réalisation de notre pacte associés ou encore un courtier qui nous a permis de trouver notre assureur. Grâce à Nicolas, j’ai pris conscience de ma valeur. Il m’a conseillé de me vendre le double de ce qui était prévu et il a bien fait ! Quand on se lance, on ne réalise pas en fait le produit qu’on a entre les mains et la plus-value pour le client. Dans la formation, j’ai aussi rencontré Matthieu, qui gère aujourd’hui ma partie Crédit Impôt Recherche.

 

Quelles étaient vos motivations ?

Depuis quelques années, c’est très compliqué et politique en France dans la biologie. Il y a peu de postes fixes. Les financements dans les laboratoires de recherche se font plus rares. J’ai quand même fait huit ans d’études et j’avais envie de bien gagner ma vie. Soit je restais dans cet état végétatif, soit je me bougeais et je faisais autre chose. C’est Julien mon collaborateur qui m’a poussée et qui m’a dit « Allez, on y va ». Seule, je ne l’aurais pas fait.

Quelles sont vos satisfactions ?

On est fier de ce qu’est devenu BIOMECA. On a créé de l’emploi et on fait manger 5 familles dont les nôtres. On commence à être connu sur le marché. Les gens sont contents de nous. Ça se passe bien et dans le dialogue. On est épanouis. Quand je rentre à la maison, c’est en laissant le boulot derrière moi. J’ai deux enfants donc j’essaie de ne pas ramener du travail à la maison, de passer du temps avec ma famille et de m’en consacrer aussi. Cela faisait partie de mes objectifs et de mes gros cailloux et je suis contente de les avoir respectés.

 

Quel conseil donneriez-vous aux futurs entrepreneurs ?

Allez parler aux gens qui ont de l’expérience et sont passés par les différents étapes de la création d’activité avant vous. Ne restez pas seuls. Ne pensez pas que vous savez tout faire. On n’est pas à la fois, comptable, avocat, commercial. Intégrez des réseaux pour prendre des conseils. Soyez suffisamment humble pour avouer qu’on ne peut pas tout faire et pour vous faire aider.