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" La reprise pour gagner en autonomie et en énergie. "

 

On se demande parfois longtemps pourquoi on a fait telles études ou choisi telle filière… Et un jour ça nous rattrape. En janvier 2013, Guy Bredoux s’est reconnecté à son BAC F3 Electricité, à 47 ans, en reprenant PDA, une entreprise d’électricité.

 

Jusque-là, il n’avait jamais travaillé dans ce secteur. 4 ans dans la machine à emballer, 10 ans dans la machine à outils, 9 ans dans la rénovation de véhicules d’occasion… De commercial à responsable de zones puis responsable export, Guy a essentiellement travaillé pour des sociétés américaines. A l’aise avec les langues, il a souvent été missionné à l’étranger. Il aime gérer les hommes et les entreprises, il aime prendre des décisions… Son expérience l’a donc orienté rapidement mais naturellement vers la Direction Générale.

 

Directeur Général, c’est l’autonomie, mais à 80%. Comme le dit Guy, « on accepte les 20% parce qu’on ne joue pas avec ses propres billes… ». Mais dans une même boutique, il ne peut y avoir qu’un seul patron. En désaccord avec le sien, Guy négocie son départ. A un âge où il est difficile de retrouver un poste aux mêmes conditions que le précédent, c’est l’heure de la remise en question. « C’est le moment, où on repart de zéro, où on fait le bilan de ce qu’on veut faire et de ce qu’on ne veut plus. Le moment de poser les PLUS et les MOINS une page vierge. Je me suis dit que l’heure était peut être venue de travailler pour moi et non plus pour les autres. Il n’y a pas un métier précis que je maîtrise techniquement parlant. Je sais en revanche diriger une entreprise, rechercher des marchés, animer des commerciaux… Je me suis donc plutôt tourné vers la reprise ».

 

Tout repreneur commence par définir ce qu’il veut acheter. Guy cherchait une entreprise en lien avec ses expériences passées mais a connu 12 mois de recherches infructueuses. « Plus on est précis (nombre de salariés, situation géographique, secteur, CA), plus on réduit le champ des possibles. C’est difficile de trouver exactement ce qu’on veut. » Il a donc élargi le secteur d’activité et a trouvé plusieurs opportunités dont celle de PDA, une entreprise de 27 personnes.

 

La reprise s’est faite en 10 mois car les conditions étaient favorables. C’était le bon moment pour le cédant. « Il n’avait pas donné suite à d’autres propositions, faute de confiance, mais il était prêt. Quand on reprend une société, il faut savoir ce qu’on veut mais il faut surtout avoir les moyens de l’acquérir de suite. Et ça, ça s’anticipe ! J’avais anticipé la vente de ma maison pour avoir la liquidité et donc de quoi rassurer les banques et le cédant ». Question anticipation, Guy a su se faire accompagner et s’entourer pour mener à bien son projet. Dans sa quête d’informations, il a rencontré Nicolas Lanchou à la CCI du Nord Isère. Trois jours plus, tard, il démarrait avec lui une formation sur la reprise qui lui sera précieuse. Grâce à lui, il a également rencontré les bonnes personnes au bon moment. « Il faut absolument être soutenu par sa famille mais pas seulement. Quand on est bien accompagné et entouré d’un bon comptable et d’un bon avocat, on va plus vite. » C’est important pour un candidat à la reprise d’avoir quelqu’un avec qui on peut discuter de tout : de la stratégie financière aux états d’âme. Une personne qui prenne le recul pour vous et qui tempère. Comme en témoigne Guy, ce qui peut être difficile dans la reprise c’est qu’on enchaine des phases d’accélération et des phases creuses. On peut être totalement bloqué quelques jours dans l’attente d’une réponse et vivre un marathon les jours suivants.

 

PDA n’est pas exactement l’entreprise que Guy imaginait reprendre mais c’est une entreprise qui fonctionnait et qui fonctionne toujours bien. Il y a eu un bon accueil des salariés. Fort de cette première expérience, il a récidivé en juillet 2014 en reprenant GEMA, toujours dans le Rhône. Cette fois, le cédant est resté à ses côtés comme Directeur Général. « Il devait nous accompagner jusqu’à fin 2015 mais la collaboration se passe tellement bien qu’elle continue à ce jour, raconte Guy. Tout le monde s’y retrouve ! »

 

Les sociétés de Guy réalisent tous les grands travaux d’électricité comme l’installation électrique d’un hôtel ou le changement de l’ensemble des luminaires d’un centre commercial. Guy a redécouvert la chasse aux nouveaux contrats et c’est ce qui l’anime. Un jour, il sera certainement cédant à son tour. L’objectif pour le moment est d’atteindre 70 salariés grâce à la reprise d’une 3ème entreprise et d’atteindre 10 millions de chiffre d’affaires.

 

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