Michel-Antherieu-LYON

" Je n’avais qu’une question: Suis-je capable d’être patron de MON entreprise ? Parce qu’être DG et être patron et responsables de salariés, ce n’est pas pareil ! "

 

En 2000, après quelques années chez Michel Baulé et la crise de la quarantaine aidant, Michel Anthérieu a envie d’autre chose. Il souhaite intégrer un grand groupe. Il rentre alors chez Mersen, n°2 mondial du fusible à Lyon et y restera 13 ans. Naviguant quotidiennement vers la Seine et Marne pendant 2 ans puis vers Lyon pendant 11 ans, Michel rejoint chaque jour son port d’attache : la Drôme. Patron de business unit à l’international, il est autonome. Il gère toutes les composantes de l’entreprise : la R&D, les Ressources Humaines, la production. « Ce fût une expérience très intéressante. Je négociais des marchés partout dans le monde. ». Suite à une réorganisation, Michel devient Directeur de l’Europe, responsable de 1200 personnes et de 120 millions de CA. Mais après s’être « éclaté » pendant 2 ans, le décalage entre la stratégie élaborée aux Etats Unis et les besoins réels de l’Europe lui pèse.

« Je faisais partie du comex et du codir. Nous ne partagions plus les mêmes points de vue ni les orientations à prendre. Nous sommes donc assez rapidement entrés en désaccord. Il était temps pour moi de partir. »

 

A 53 ans, Michel songe à la suite et à reprendre une société. Il négocie un bilan de carrière avec Mersen. Il rencontre alors Didier Poncet qui lui présente Nicolas à la fin de ce bilan. « Je n’avais qu’une question: Suis-je capable d’être patron de MON entreprise ? Parce qu’être DG et être patron et responsables de salariés, ce n’est pas pareil!»
Quelques mois après, Michel a ensuite négocié un out-placement avec Mersen car il savait que la reprise était un process compliqué.

« Je ne songeais pas à créer, je n’en avais plus envie. Je l’ai fait à 30 ans mais j’ai su que ce n’était pas ça qui me convenait. Je ne suis pas fait pour travailler tout seul. J’ai travaillé sur mon chemin de vie, analysé mes différentes expériences avec leurs « + » et leurs «-», ce qui m’a permis de savoir ce que je voulais et que je ne voulais plus. J’ai connu Nicolas à ce moment-là et décidé de faire confiance à lui et son équipe Lanchou Conseil pour m'accompagner à réussir cette phase de transition »

 

Après avoir été cadre sup’ pendant 30 ans, le process de reprise d’entreprise est très complexe. Michel n’avait jamais travaillé son réseau alors que dans ce cadre c’est impératif... Si on est repreneur, il faut le faire savoir au plus grand nombre. Car la reprise est un marché caché. Un chef d’entreprise qui veut vendre ne le dit à personne.
Nicolas a donc aidé Michel à développer son réseau et lui a appris à structurer une méthode autour de 5 axes : la famille et les proches, les intermédiaires, les institutionnels, les approches directes et les réseaux sociaux. Résultats : plus de 350 personnes rencontrées en 8 mois !!! Nicolas lui a apporté un plan d’action et toute la partie technique et tactique propre à la reprise. Il lui a surtout fait gagner du temps. « Il m’a donné le background qui me manquait. Sans son accompagnement, je n’aurais jamais fait tout cela. Je ne l’aurais surtout pas fait en 8 mois. En moyenne il faut 18 mois à 2 ans pour reprendre. Et à 53 ans, c’est une sacrée performance ! » D’une rencontre à l’autre, d’un réseau à l’autre, Michel a activé des financiers, des banquiers et des fonds d’investissements. Un gros investisseur lyonnais le contacte un jour : il cherche un repreneur pour une entreprise située… dans la Drôme. En décembre 2013, Michel devient DG de Novadev et patron de 75 personnes.

 

Dans la recherche d’entreprise, il y a beaucoup d’aléas et ce, jusqu’à la fin. C’est la rencontre d’un repreneur et d’un cédant. Et même si le cédant est prêt, il y a un tas de problèmes ou de points bloquants qui apparaissent. « Ce qu’on ne maitrise pas après la lettre d’intention et le protocole, c’est la volonté du cédant de céder. Il m’est arrivé une fois de ne pas être choisi alors que nous étions 2 sur l’affaire. C’est dur à vivre parce qu’on se projette… Je connais des gens à qui c’est arrivé 2 fois. Il faut rebondir après ça ! Et si vous êtes seul devant votre feuille blanche, c’est très lourd. » Un repreneur court souvent 2 ou 3 projets en même temps jusqu’à la lettre d’intention. Si finalement le cédant n’est plus décidé et que les autres projets ont été abandonnés, le candidat à la reprise n’a plus rien sous la main.
« Lorsque j’ai acheté cette société, j’étais sur deux dossiers en parallèle et suis allé au bout des deux dossiers. Il a fallu faire un choix. A ce moment-là, c’est important d’avoir quelqu’un à ces côtés en miroir pour prendre les bonnes décisions. Et mes coachs, Nicolas et Anne Emmanuelle étaient là pour me dire « quand tu me dis ça, j’entends ça.. »Dans toutes ces phases de la reprise, on a besoin d’une personne qui nous booste, qui nous remonte le moral. »
La post-reprise est également une étape très importante pendant laquelle l’accompagnement d’un consultant reste précieux. « Une fois que vous arrivez dans l’entreprise, vous gérer les écarts entre ce qu’on vous a vendu et la réalité. C’est bien aussi de pouvoir appeler quelqu’un à ce moment- là !».

Aeroval et Atoval et la start-up Inovalp vivent essentiellement du marché français. Fort de son expérience à l’international, Michel souhaite développer l’activité de la société à l’export et travaille avec le marketing une vision à cinq ans. En 2014, le groupe a fait l’acquisition de la société Lorflam basée à Lorient.

 

Aujourd’hui, Michel anime le groupe de repreneurs d’entreprises de la Drôme qu’il a créé avec un collègue et fait partie de la CGPME. « Moi qui n’était pas un homme de réseau, je le conseille aujourd’hui vivement et suis ravi quand un futur repreneur me demande des conseils. On pense souvent qu’on va déranger et souvent on n’ose pas mais ne faut pas hésiter à demander de l’aide ! C’est grâce à cela que j’en suis arrivé là. »